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La Cité IDT Route de Valenciennes

Publié le 11/07/2018 à 08:26 par maubeugeancien Tags : exposition sur mode jardin bande éléments place
La Cité IDT Route de Valenciennes

Face aux remparts, et donc hors du périmètre de la ville intra-muros sinistrée, est paradoxalement posée, le 26 mai 1946, la première pierre de la reconstruction maubeugeoise. Le groupe de 50 logements individuels qu'André Lurçat étire sur une étroite bande de terrain utilise en fait un programme financé par l'État, appelé « I.D.T. ». Ces « Immeubles à Destination Transitoire » devaient permettre « le relogement des personnes dont la présence sur place est indispensable pour le bon déroulement des opérations de reconstruction ou pour la relance économique ». Localement, leur programmation fut surtout appréciée comme une aide directe de l'État pour constituer la fameuse « tranche de démarrage » d'une reconstruction dont les délicates opérations de remembrement seront longues.

Première réalisation de l'architecte en chef de la reconstruction, c'est par celle-ci qu'il va donner à voir les conceptions urbanistiques et architecturales qu'il a décrites quelques mois plus tôt dans un débat direct avec les maubeugeois : « la ville sera moderne, claire, verte, aérée et insolée » avait-il annoncé, «une cité-jardin urbaine ».

Œuvre

André Lurçat ne réalisera que trois bâtiments en dommages de guerre: un immeuble de logements et boutiques avenue Mabuse, l'église et le mail, partiellement hors remembrement. Il réalisera en revanche la « tranche de démarrage » de la reconstruction financée par l'Etat : ce sont les immeubles de l'avenue de la Gare et les maisons individuelles avenue Jean Jaurès. Hors reconstruction, il réalisa les immeubles H.L.M. de la résidence du Parc, la Caisse de Sécurité Sociale et l'école maternelle du Pont Allant. Il concevra également l'ensemble des espaces publics: plantations, mobilier, éclairage, bassins, fontaines, maçonneries d'accompagnement et revêtements de sol. D'autres projets seront dessinés pour exécution, mais ne seront pas réalisés (hôtel de ville, écoles, logements). En périphérie maubeugeoise, à Boussois, il réalisera un groupe de logements H.L.M. et une école maternelle avec piscine disparue.

Source Paul Hilaire

Sur l'argument d'une exposition maximale des façades au Sud, Lurçat organise son projet en deux lignes d'immeubles placé en fort retrait par rapport au chemin départemental. La linéarité du groupement, qui fait écho à celle des remparts, suggère le choix d'un « bornage » de l'urbanisation du secteur Nord de la commune. Le jeu sur la profondeur est l'occasion de dé sanctuariser l'espace privatif, de se détacher des registres de front de rue et, en fait, de dématérialiser les traces de la structure foncière.

De la même façon, en assemblant avec grande subtilité cinq types de logements individuels, Lurçat tient au défi de réaliser ce groupement sous la forme de petits immeubles. où l'unité architecturale du groupe ou de la séquence est privilégiée par rapport à l'individualisation du logement. Il est ainsi caractéristique que les « décrochements » des façades ne correspondent pas à la mise en scène de la mitoyenneté. Pour marquer celle-ci, Lurçat invente le discret et étonnant détail de la corniche interrompue et retournée perpendiculairement sur la façade.

Par son mode d'occupation du sol et sa volumétrie, le groupement préfigure les conceptions urbanistiques directement apparentées à celles du Mouvement Moderne, que Lurçat tendra à mettre en œuvre pour la reconstruction: toiture-terrasse, maçonneries lisses uniformément passées à l'enduit (la construction est en briques), prépondérance des lignes horizontales, absence de décor.

En fait, le groupe des I.D.T. maubeugeois témoigne d'un basculement dans l'œuvre de Lurçat. Au purisme d'une volumétrie moderne s'associe désormais la déclinaison d'éléments issus de la codification architecturale classique.

Ce nouveau langage se traduit par l'adoption de « standards » qu'il impose aux équipes de maîtrise d'œuvre.