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mes arrières grands parents ont tenu cet estaminet en 1922 1923. je ne connais pas maubeuge, je suis ravie de
Par Anonyme, le 26.10.2025
aujourd'hui le o'tacos
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Par maubeugeancien, le 09.10.2025
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Par maubeugeancien, le 09.10.2025
pouvez-vous m'indiquer quel était le nom du café qui a remplacé ce restaurant ? merci
Par Anonyme, le 05.10.2025
mr paillot a été torturé par les nazis à maubeuge dans le petit bois durant la seconde guerre mondiale
Par Anonyme, le 20.07.2025
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Date de création : 05.07.2018
Dernière mise à jour :
28.08.2025
468 articles
L'histoire du collège
COUTELLE
Le collège Ernest Coutelle de Maubeuge porte le nom du chef des aérostiers pendant la révolution, Jean Marie Joseph Coutelle. Mais bizarrement pas son prénom.
LE COLLEGE
Les Jésuites s’installent à Maubeuge en 1619 avec l’aide de Mme BRUNEAU, veuve d’un notable du Chapitre Sainte Aldegonde. Ils créent un collège et une chapelle. Ils ouvrent des classes de grammaire, d’humanité et de rhétorique.
L’ordre des jésuites aboli, le collège devient en 1765 collège Royal de Maubeuge, comme l’indique l’inscription latine au-dessus de l’ancienne entrée : « Collegium Regium Malbodiense 1765 ».
En 1793, des savants, des ingénieurs et des militaires s’installent au collège pour étudier les moyens de lancer un ballon dans les airs afin d’observer le front nord menacé par les Autrichiens.
Au XIXème siècle, l’établissement retrouve sa vocation première d’école secondaire de garçons, puis reprend le nom de collège sous l’Empire. Il abrite actuellement le collège Ernest Coutelle.
JEAN MARIE JOSEPHE COUTELLE
Il naît le 03/01/1748 au Mans, paroisse Saint Vincent, de Jacques Coutelle, notaire royal au Mans, et de Marie Gardien.
Ondoyé le 4, il fut baptisé le 17 par le vicaire de la paroisse.
« le 3e jour de janvier 1748 est né et le jour suivant a été ondoyé par nous prêtre curé de cette paroisse un enfant mâle du légitime mariage de maître Jacques Coutelle notaire royal, et de demoiselle Marie Gardien en vertu de la permission » signé S beaudson vicaire général
« Le dix septième jour de janvier 1748 nous prêtre vicaire de cette paroisse soussigné avons administré les cérémonies du sacrement du baptême à Jean Marie Joseph issu du légitime mariage de Maître Jacques Coutelle notaire royal en cette ville et de demoiselle Marie Gardien qui avoit été ondoyé le trois des mêmes mois et an que dessus et a en vertu de la dispense ci-dessus mentionnée, a été parrein le sieur Joseph Coutelle garçon et marreine demoiselle Marie Leconte épouse du sieur Jean Gardien marchand qui ont signé avec nous et les soussignés le registre. »
En 1772, Jean Marie Joseph Coutelle se rend à Paris. À la Cour de Versailles, il devient professeur de physique du comte d’Artois, frère de Louis XVI et futur Charles X.
Il rencontre un autre physicien, Alexandre Charles, avec qui il assiste à l’expérience des frères Montgolfier. Charles a l’idée de remplacer l’air chaud par le gaz hydrogène pour gonfler les ballons.
Au début de la révolution, le Comité de salut public décide d’employer des aérostats lors des opérations militaires. Le 29 octobre 1793, juste après la bataille de Wattignies, la décision de construire un ballon est prise.
Le 2 avril 1794, la convention décrète la formation de la première compagnie d’aérostiers placée sous le commandement du capitaine Coutelle, premier officier d’aéronautique.
Arrivée à Maubeuge, la compagnie est installée au collège. Le ballon préparé s’appelle « L’Entreprenant » : il a 27 mètres de diamètre, peut emporter 140 livres de lest et deux personnes.
Le 2 juin 1794, Maubeuge est assiégée. Le ballon est prêt et Coutelle peut procéder aux premières observations de l’ennemi pris de panique. Les soldats croyaient avoir affaire à des sorciers. Un premier incident a lieu, le ballon est plaqué par le vent contre le clocher de la chapelle, mais

tout rentre dans l’ordre et L’Entreprenant repart, Coutelle ayant près de lui le général Morlot. Coutelle passe des heures entières en observations, notant les moindres mouvements de l’ennemi.

L’Entreprenant participe ensuite au siège de Charleroi le 25 juin 1794, qui voit l’ennemi capituler le lendemain, puis le 26 juin 1794 à la bataille de Fleurus.
Les ascensions étaient très dangereuses, car il faut redouter les balles et les boulets. Le ballon remplira sa mission jusqu’au 6 juillet où, déchiré par un arbre, il sera ramené à Maubeuge pour réparation.
Le 25 février 1796, Coutelle est nommé chef de bataillon en récompense de ses services. Coutelle est attaché à l’expédition d’Égypte, mais ne peut exercer son emploi, le feu ayant dévoré le vaisseau qui portait son matériel. Le transport difficile des aérostats et la construction de leur four à hydrogène s’accommodent mal de la guerre de mouvements que mènent les généraux français. Finalement, par décret du 18 février 1799, les aérostiers sont licenciés et l’école de Meudon est fermée.
Le 9 pluviôse an 8 (27 janvier 1800), Kléber nomme Coutelle chef de brigade (colonel).
Rentré en France, Coutelle est nommé sous-inspecteur aux revues (1) de 3e classe le 12 nivôse an 12 (02/01/1802).
Chevalier de la Légion d’honneur le 15 janvier 1805, il prête, le 7 février, le serment ainsi conçu :
« Chaque individu admis dans la légion, jurera, sur son honneur, de se dévouer au service de la République, à la conservation de son territoire dans son intégrité, à la défense de son gouvernement, de ses lois, et des propriétés qu’elles ont consacrées ; de combattre par tous les moyens que la justice, la raison et les lois autorisent, toute entreprise tendant à rétablir le régime féodal, à reproduire les titres et qualités qui en étaient l’attribut ; enfin, de concourir de tout son pouvoir au maintien de la liberté et de l’égalité. »
Il participe à la campagne d’Espagne ; le 29 mars 1809, il a le bras cassé par un boulet à la bataille de Médellin. Chevalier de l’Empire en 1809, il est promu sous-inspecteur de deuxième classe, le 22 décembre 1809, puis de 1ère classe le 31/05/1812.
Il prend sa retraite en 1816. Il est nommé chevalier de Saint-Louis le 2 juillet 1817.
Il meurt le 20 mars 1835, à son domicile de Paris XIe, 70 rue de Seine Saint Germain. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris, 11e division. Sa tombe a été restaurée par le « Souvenir Français ». Un collège et une rue de Maubeuge portent son nom.

(1)Le sous-inspecteur aux revues a rang de colonel.
Racines et Patrimoine En Avesnois
Bulletin n° 12 de Septembre 2013

Cette magnifique maquette a été réalisée par les élèves du Collège Coutelle et a été exposée à la Salmagne :
Dans le cadre des commémorations du centenaire de la Première Guerre Mondiale, l’Agglo organisaite un meeting aérien le dimanche 9 septembre 2018, à l’aérodrome Maubeuge-Elesmes. Plus d’une cinquantaine d’avions seront présents pour vous faire revivre cette page de l’Histoire !
Pourquoi le Collège Coutelle a voulu participer à cette commémoration en construisant cette maquette?
Pour le comprendre voici quelques rappels historiques :
Histoire : La conquête de l'air commence en 1794 à Maubeuge : le ballon L'Entreprenant s'élève dans les airs le 2 juin puis sert de ballon d'observation dans la bataille de Fleurus (Belgique). En 1910, l'armée crée un centre d'aviation militaire et fait construire un "port d'attache pour ballons dirigeables" appelé Le Dirigeable d'où partirent de nombreux ballons dirigeables, notamment le Dupuy de Lôme, le Montgolfier et le Fleurus, qui participèrent à la Première Guerre mondiale. Il fut construit par la Société Anonyme des Ateliers de Construction Schwartz-Hautmont installée à Hautmont. Il comprenait une fabrique d'hydrogène, une centrale et un château d'eau. Il fut allongé de 30 m et élargi par les Allemands pendant la guerre afin de pouvoir faire partir des Zeppelin, au diamètre de 20 m et de 226 m de long. Il est démonté par les Allemands en 1940. Les vestiges sont démolis afin de construire le lycée Pierre-Forest.
Type : Inventaire général du patrimoine culturel
Epoque : 1er quart 20e siècle
Année de construction : 1912
En 1619, les Jésuites fondent leur résidence à Maubeuge grâce à Dame Bruneau ,veuve d’un notable du Chapitre de St Aldegonde .Ils créent un établissement d’enseignement et une chapelle ( Salle sthrau) et ouvrent des classes de grammaire , d’humanité et de rhétorique. Jusqu’en 1762.
En 1765,l’ordre des Jésuites aboli, le collège prend le titre de collège Royal de Maubeuge comme l’indique l’inscription latine au-dessus du Portail « Collegium Regium Malbodoienne 1765 »
C’est lors de la révolution Française que ce collège est devenu en 1793 un lieu de recherche scientifique et militaire Ils étudient les moyens de lancer un ballon dans les airs afin d’observer le front nord menacé par les Autrichiens...
Coutelle parvient à construire un ballon gonflé à l’hydrogène. Qui sera baptisé « Entreprenant » L’aérostation est alors inventée à Maubeuge.
Le collège Coutelle rentre alors dans l’histoire .
Source :Document n°15 Syndicat d’initiative Maubeuge/

Encore bravo aux élèves et professeurs !du Collège Coutelle !
Place des nations vue du ciel en 1959. Elle est différente de celle que l'on pourrait prendre aujourd'hui.
Preuve que Maubeuge évolue.
Là dans les années 70

Le centre ville en reconstruction années 50

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Maubeuge rive droite années 50

Maubeuge rive droite année 70

Les immeubles Parc de la roseraie

La porte de Mons

Les provinces Françaises

Le Quartier des Arts

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Type : enceinte, défense hydraulique
Ingénieurs : Sébastien le Prestre de Vauban
Département / Région : Nord, Nord-Pas-de-Calais
Coordonnées : 50°16’39’’ N ; 3°58’24’’ E
Issue d’un monastère mérovingien du VIIe siècle, Maubeuge reçoit ses premières fortifications au XIIe siècle. En 1339, une seconde enceinte plus vaste est édifiée : six portes et 22 tours la flanquent sur un périmètre de trois kilomètres, qui englobe aussi des terrains cultivés. Elle reçoit quelques adaptations à l’artillerie à poudre vers 1425. Au fil des siècles, Maubeuge appartient aux comtes de Hainaut, aux ducs de Bourgogne, à la Maison d’Autriche (1478-1513) et à la Maison d’Espagne (1513-1678). Restée en territoire espagnol après la guerre de Dévolution (1667-1668), et malgré la prise de Mons et Charleroi, elle n’est cédée définitivement à la France qu’en 1678, à la signature du traité de Nimègue.
Alors que la ville est intégrée à la première ligne du Pré Carré, Louis XIV visite Maubeuge et confie la réalisation des fortifications à Vauban. Celui-ci démantèle l’enceinte médiévale, dont il ne conserve que deux portes : au sud, la porte d’Avesnes, au nord, la porte de Mons. Le nouveau périmètre est établi en retrait de l’enceinte médiévale pour tenir compte des hauteurs environnantes. Ces travaux nécessitent de détruire un tiers du bâti de la ville. La construction s’effectue sous la direction de Jean de Mesgrigny, gouverneur de la citadelle de Tournai. Le chantier commence en 1679 et s’achève en 1685. La nouvelle enceinte présente une forme heptagonale légèrement irrégulière dotée de sept bastions à orillons, de quatre tenailles simples et une tenaille bastionnée au sud-est, de quatre demi-lunes à réduits et d’un chemin couvert. Deux portes dites de Mons et de France, percent l’enceinte et sont protégées par deux des quatre demi-lunes. Le front sud-est est le plus long et est protégé par la tenaille bastionnée et une déviation du cours de la Sambre. Les fossés sont inondés par la Sambre au sud, et un front du nord est également précédé de fossés en eau, remplis par un pont-écluse alimenté par un ruisseau, la Pisselotte. À l’intérieur du corps de place, des casernes de cavalerie et d’infanterie sont bâties dans la basse ville située le long de la rive droite de la Sambre et dans les terrains restés vides à l’est. Un arsenal et trois magasins à poudre édifiés contre les remparts complètent l’équipement. Les remparts ont été bâtis en pierres avec parapets de briques. Un ouvrage à cornes, à l’est et à l’extérieur de l’enceinte, formé de deux demi-bastions, complète le système de défense mis en place.
Durant le XVIIIe siècle, des lunettes détachées et un camp retranché provisoire sont construits autour du corps de place. Au XIXe siècle, deux portes sont créées : la porte de Bavay et la porte des Poilus. Après la Guerre franco-prussienne de 1870-1871, la ville est entourée d’une ceinture de forts périphériques établis selon les méthodes du général Séré de Rivières.
Maubeuge a été détruite à 90 % en 1940. André Lurçat dirige sa reconstruction en 1945 et décide de maintenir l’essentiel de la fortification et d’élargir le centre à l’extérieur de l’enceinte. Les remparts deviennent un espace vert au cœur de la cité. Des quatre portes, seule la porte de Mons a conservé intacts son complexe défensif et le corps de garde de sa demi-lune. L’arsenal a été préservé. Deux bassins défensifs ont été conservés sur le front sud-est et transformés en étangs de pêche. Les remparts de la ville basse sur la rive droite de la Sambre et les autres constructions militaires qui les bordaient ont été démolis dans la première moitié du XXe siècle. L’ensemble des fortifications qui ont été conservées est classé au titre des Monuments historiques depuis le 21 octobre 1947.
Source : 
La Première Guerre Mondiale va éprouver à nouveau la cité sambrienne. En 1914, Maubeuge résiste sous la direction du Général Fournier et en 1918, elle sera délivrée par les Britanniques. Les destructions seront mineures.
La Seconde Guerre Mondiale aura par contre un effet désastreux sur Maubeuge. Dès mai 1940, les Allemands incendient la ville à l’aide de grenades incendiaires, ce qui détruit le cœur historique de Maubeuge à plus de 90%. Le 2 septembre 1944, la cité est libérée de l’occupation allemande par les Américains commandés par le général Rose.
Commence alors la période de tous les changements : en effet, André Lurçat, nommé « Architecte en chef du bassin de la Sambre » par le Ministre de la reconstruction, va entreprendre une reconstruction de la ville sans précédent. André Lurçat propose un programme complet, basé sur l’utilisation des ressources premières du territoire pour favoriser la relance économique et la préservation du patrimoine ancien. Ainsi il s’oppose au démantèlement complet des fortifications de Vauban. Attaché à gommer les disparités sociales intra-urbaines, André Lurçat fait table rase des tracés du passé, il abaisse le niveau de la ville haute et remonte celui de la ville basse.
Dès la fin de la guerre, plusieurs industries renommées sont venues s’installer dans la Bassin de la Sambre. Mais dès 1953-54, des difficultés surgissent, qui se précisent dans les années 60. De 1962 à 1968, le Bassin de la Sambre subit une forte récession. Il semble indispensable de reconvertir les activités et de les diversifier.
L’installation des usines Chausson en 1971, qui deviendront Maubeuge construction automobile, filiale de Renault, a donné un second souffle à l’activité industrielle de Maubeuge.
Maubeuge fut définitivement rattachée à la France en 1678 par le Traité de Nimègue, qui mit fin à la guerre de Hollande opposant le royaume d’Espagne au royaume de France. La ville va alors vivre une période de calme relatif, Louis XIV ayant chargé Vauban, en 1679, d’en faire une place forte, à la fois offensive et défensive, au point le plus exposé de la frontière de la France. Ainsi de 1679 à 1685, l’emploi de plus de 8 000 hommes, 120 000 m3 de terres et de pierrailles, 189 000 m3 de maçonnerie ont été nécessaires à la construction des remparts. La Manufacture d’Armes, créée en 1701, travailla à l’armement des troupes françaises, notamment durant la Révolution et l’Empire. Elle fut supprimée en 1836.
Maubeuge, engagée au service de la France, connaîtra une vie plus paisible au cours du XVIIIe siècle. Mais cet intermède dure peu car la place forte ne tarde pas à subir les conséquences des guerres de la Révolution et de l’Empire. En 1792, les Autrichiens se heurtent aux avant-postes de l’armée du Nord, réunie par La Fayette. En 1793, la ville est attaquée par les Autrichiens, mais la victoire de Wattignies, les 15 et 16 octobre, permet le déblocus du camp retranché par l’armée du Nord avec Carnot, Jourdan et Duquesnoy. D’après Napoléon, « ce fait d’armes est le plus extraordinaire de la Révolution ».
En 1818, l’économie de la ville redémarre. La révolution industrielle se concrétise dans le bassin de la Sambre qui facilite l’approvisionnement en charbon depuis Charleroi. Les hauts-fourneaux et les laminoirs se multiplient, notamment dans le quartier de Sous-le-Bois dès 1837.
u Xe siècle à la fin du XIIIe siècle, Maubeuge fut une cité drapière réputée. Malheureusement, sous le règne de Jean II d’Avesnes qui imposa des taxes trop lourdes, cette industrie très prospère entra en décadence, pour cesser définitivement en 1478 après l’incendie de la ville par Louis XI.
La ville de Maubeuge fut, jusqu’à son rattachement à la France en 1678, saccagée et pillée plus de vingt fois. Elle fut comprise dans le royaume d’Austrasie que gouvernait la reine Brunehaut, puis fit partie du Comté du Hainaut sous les premiers rois carolingiens. En 843, lors du partage des états de Louis le Débonnaire, la ville passa dans le royaume de Lotharingie et fut rattachée avec le Hainaut en 870 au royaume de France par le traité de Mersen. En 925, le Hainaut devint province indépendante, gouvernée sous la suzeraineté des empereurs d’Allemagne jusqu’en 1425. La province passa aux ducs de Bourgogne jusqu’en 1477, à la Maison d’Autriche de 1478 à 1513 et à la Maison d’Espagne de 1513 à 1678.
Les origines
Les origines de Maubeuge remontent au IIIe siècle après Jésus-Christ. Les Francs tenaient leurs assises judiciaires, les « Mahal », en un lieu appelé « Boden » pour discuter de l’élection d’un chef, entreprendre une guerre ou juger des différents entre tribus. Le siège de ces assemblées tenues une fois l’an devint « Malboden ».
Ce nom fut transformé à l’ère médiévale par le baslatin en « Malbodium », lorsque Sainte-Aldegonde fonda un monastère vers 661, au milieu de la forêt marécageuse des bords de la Sambre. Sainte-Aldegonde devient alors la mère fondatrice légendaire de notre ville.
Le monastère fondé par Sainte-Aldegonde fut détruit au IXe siècle par les Normands et au Xème siècle par les Hongrois puis l’archevêque de Cologne le transforma en un chapitre noble et séculier. Ainsi, pendant près de huit siècles, des chanoinesses issues des plus nobles familles européennes sont venues à Maubeuge.

La population de Maubeuge est de 6363 habitants, au nombre desquels on compte 1257 indigents; il n'y existe point de mendiants.
Son territoire, tant extérieur qu'intérieur, comprend 1877 hectares , dont 886 en terres à labour, 165 en prés, 261 en pâtures, 72 en jardins, 10 en bois, 328 en forêt royale, 2 en terrains incultes, 28 en propriétés bâties, 57 en routes, chemins, rues et places, 11 en rivière et 57 en fortifications.
On y cultive le froment, le méteil, l'orge d'hiver et d'été, l'avoine, le lin, les pommes de terre et les plantes à bestiaux. Sa culture principale est le blé.
L'industrie de cette ville a pour objet spécial la fabrication de la quincaillerie et de broches et autres articles nécessaires aux filatures qui y sont traités dans une grande perfection.
On y trouve trois moulins à farine, dont deux mus par l'eau et un par le vent; trois scieries de marbre, sept brasseries, deux fabriques de chandelles, deux fabriques d'huile, deux tanneries, une saline, deux savonneries, deux fabriques de broches et de quincaillerie, quatre fabriques de clous , une fabrique de sucre indigène, une fabrique d'armes de luxe et deux ateliers où le lin se travaille en grand.
Hameaux et lieux dits : Faubourgs Saint-Lazare, Saint-Quentin, Saint-Ghislain, des Sarts. Sous-le-Bois. Monplaisir. Douzies. L'Ouvrage. Les Routes de Mons, de Valenciennes. Pont-Allant. Le Grand-Bois. Le Bois du Tilleul. Le Bois de l'Ouvrage. Saint-Antoine. La Station.
Sainte Aldegonde de Maubeuge (en latin Adelgundis) ou Sainte Aldegonde, née à Cousolre vers 630 et morte en 684 dans le cloître mixte de Maubeuge qu'elle fonda au bord de la Sambre.
C'est une sainte chrétienne fêtée le 30 janvier.
Maubeuge doit son origine au monastère fondé par sainte Aldegonde en 657 ou 658. Cette sainte, d'une naissance illustre, voulant se soustraire aux poursuites d'un seigneur qui la recherchait en mariage, s'enfuit de chez ses parens, qui habitaient Cousolre, se réfugia dans le lieu où est aujourd'hui Maubeuge, et qui était alors couvert de bois; elle y dressa un petit oratoire et y vécut dans la retraite la plus profonde. Après la mort de ses auteurs, elle se rendit à Hautmont, où elle prit le voile, et revint à Maubeuge, où elle bâtit, sous l'invocation de la vierge et des apôtres, une maison de filles Bénédictines et un monastère de prêtres réguliers chargés de desservir l'église des religieuses. Sainte Aldegonde fit, en 661, un testament par lequel elle légua aux sœurs et aux frères des deux couvens toutes les terres dont elle avait hérité de ses parens. Retirée dans l'asile qu'elle avait ouvert aux personnes de son sexe, elle y fut éprouvée par des persécutions et de longues maladies qui la rendirent un modèle de patience, d'humilité et de toutes sortes de vertus. Elle mourut à Maubeuge le 30 janvier 684 (Les auteurs diffèrent sur la date de la mort de sainte Aldegonde, qui, selon les uns, eut lieu en 664, et selon les autres en 684), et fut inhumée à Cousolre, auprès de ses parens. Sainte Adeltrude, sa nièce, qui lui avait succédé en qualité d'abbesse, fit lever son corps en 690 et le fit transférer à Maubeuge, où il demeura depuis lors.
Biographie
Aldegonde était la fille de Walbert (Waldebertus), régent de Clotaire II dans la région de la Sambre et de la Meuse, et de Bertille (Bertilla) de Thuringe. Sa sœur était sainte Waudru.
Elle quitta la maison natale et se convertit au christianisme sous Saint Amand.
Elle fonda le cloître mixte de Maubeuge où elle se retire en 659. Les travaux ne seront terminés qu'en 661, date à laquelle, elle devint la première abbesse. Elle y mourut le 30 janvier 684, probablement d'une tumeur cancéreuse2.
Aldetrude (Adeltrudis), puis Madelberte, ses nièces, lui succédèrent.
Légende

La Chapelle de Ste. Aldegonde se trouve au petit faubourg du « même nom» plus connu sous le nom de Glacis. La chapelle a été démolie par l'explosion de la poudrière de l'Arsenal de Falise. Cette explosion a eu lieu le 6 Septembre 1914 vers 18 heures et je vous en parlerai plus loin.
Cette chapelle est due à. la piété des gens de la régionde Maubeuge pour leur sainte Patronne Aldegonde. Celle-ci était la seconde fille d'un puissant seigneur Walbert IV qui habitait COUSOLRE. Vous n'ignorez pas qu'elle quitta le château paternel ne voulant pas épouser le prince Eudon dont le père était le Chef de l’Heptarchie saxonne en Angleterre, elle s'achemina vers Malbodium (ainsi s’appelaient les mauvais bois qui couvraient les bords de la Sambre). C'est au cours de cette fuite, qu'exténuée de fatigue, elle s’arrêta au lieu-dit, aujourd'hui, le Glacis. Ayant soif, jaillit une source qui existe encore aujourd'hui. C’est à l'endroit oùse trouve cette source, qu'au cours des siècles la Chapelle a été construite et devint un lieu de pèlerinage.
On sait qu'après le passage de la Sambre (soulevée par des anges dit une légende) Aldegonde ayant appris que le Prince Eudon était retourné en Angleterre et renonçait à ses projets matrimoniaux, retourna chez ses parents à Cousolre. Elle revint ensuite à l’Abbaye d'Hautmont se vouer à Dieu, entre les mains des Saints Évêques Aubert et Amand. Enfin elle revint à cet endroit appelé Malbodium, vers l’année 657 (dit Piérard et 635 dit Jennepin.) C'est alors qu'elle fonda en 661 (dit Piérard - et 657 dit Jennepin) deux couvents l'un de religieuses, dites plus tard de Ste Aldegonde et un couvent d'hommes dont les premiers occupants furent 12Religieux de l’église de St Quentin qui se trouvaient (nous dit le testament de Ste Aldegonde ) dans « le village de Maubeuge ».
C'est donc autour de ces couvents que vinrent se grouper les premières maisons qui devinrent les premières assises de la Cité Maubeugeoise.
Notoriété
Plusieurs paroisses portent son nom, dont Sainte Aldegonde en Val de Sambre3, dans le diocèse de Cambrai.
On invoque sainte Aldegonde contre la mort subite et les maladies contagieuses, les maux de tête, les crampes, chancres, contre la fièvre. Outre la guérison des cancers, on la prie pour que les enfants marchent sans difficultés. À la belle saison, on peut voir des bébés faire leurs premiers pas dans le faubourg Sainte-Aldegonde à Maubeuge.
L'église Saints Pierre et Paul abrite, dans le centre de Maubeuge, le trésor de la sainte, dont un remarquable reliquaire du XVe siècle, une crosse et des bannières qui servaient aux processions.
Iconographie
Aldegonde est représentée avec un livre dans une main et une crosse dans l'autre.
Lieux d'invocation
En Belgique, des églises sont consacrées à sainte Aldegonde à Hérinnes, Baisieux, Écaussinnes-Lalaing, Froidchapelle, Mont-Sainte-Aldegonde, Noirchain et Rance. En France, le lieu principal de culte est Maubeuge.
Astronomie
L'astéroïde (929) Aldegonde, a été nommé en son honneur.