Ce magasin était situé avenue de France. 

Historique:

Une page de la vie économique de la Sambre et de son histoire s’est tournée samedi avec le décès de Vincent Palmiotti. Son entreprise d’électroménager a compté jusque cinquante salariés et a rayonné dans toute la Sambre.

Fils d’ouvrier émigré, Vincent Palmiotti est né en Italie, près de Bari en 1927. Il a rejoint son père en 1934 et a été naturalisé français par filiation la même année. Toute sa vie, il aura à cœur de porter haut les couleurs de sa nouvelle patrie. « Il aimait profondément le Nord et la France. Lors de chaque 14 juillet, il sortait le drapeau tricolore et regardé le défilé à la télé », confie sa fille Valérie, très émue.

Vincent Palmiotti commence comme ouvrier maçon dans une grosse entreprise d’Hautmont.

C’est l’après-guerre, la Sambre est en pleine reconstruction. Le travail ne manque pas. Vincent Palmiotti se rend régulièrement chez Bonnaire, un magasin d’électro-radio, à Hautmont. Il y rencontre Lucienne, la jeune fille des commerçants ; elle s’occupe du rayon des disques. C’est le coup de foudre.

Vincent Palmiotti livre les imposants postes de radio le soir, en vélo. En 1953, le jeune couple, visionnaire, prédit l’explosion future d’une boîte magique appelée télévision. Ils se mettent à leur compte et ouvrent leur premier magasin de télés rue d’Hautmont, à Sous-le-Bois. Ils y resteront dix ans ; Vincent Palmiotti a été durant plusieurs années le président de l’Union commerciale de la rue d’Hautmont.

A Hautmont, l’entreprise Palmiotti avait fière allure.

Les magasins Palmiotti essaiment : deux à Maubeuge, un à Jeumont (démoli en 2016). Les époux regroupent ensuite leurs enseignes en haut de la rue de France, dans l’actuel bâtiment qui abrite La Voix du Nord. Le centre commercial de la route d’Avesnes à Louvroil ouvre en 1979. Sur ce site, à l’électroménager, s’ajoutent alors un cuisiniste et un spécialiste de l’ameublement.

L’entreprise familiale a regroupé au sommet de son activité plus de cinquante salariés. L’activité a cessé en 2013, l’année des cinquante ans de l’entreprise sambrienne. Le chef d’entreprise laisse le souvenir d’un homme discret et simple, aux méthodes paternalistes ; il a marqué à jamais de son empreinte le quartier de Sous-le-Bois.

Il est décédé le samedi 21 juillet 2018 dans sa 91e  année à Avesnes sur helpe

Source :La Voix du Nord